Jeux pour parler des migrations avec des mots d'enfants, stands pour mieux connaître les droits des réfugiés, témoignages de bénévoles et village associatif pour découvrir les acteurs qui se mobilisent, animations sportives et créatives pour favoriser les rencontres, tables rondes pour échanger... Tout était réuni pour faire de cette journée un moment festif et solidaire.
UNE FORTE MOBILISATION D'AURORE POUR L'ACCUEIL DES RÉFUGIÉS
Dès le printemps 2015 et les premières évacuations de campements dans les rues de la capitale, Aurore s'est fortement mobilisée pour mettre à l'abri et accueillir dignement les personnes venues chercher refuge en France.Après avoir dans un premier temps accueilli les personnes issues de ces campements au sein de centres d'hébergement d'urgence pré-existant tels que Le Loiret (Paris 13ème) ou encore le CHU Saint Pétersbourg (Paris 8ème), l'association a au fil des semaines ouvert des structures dédiées à l'accueil et à l'accompagement de ces publics. Un enjeu alors nouveau pour les équipes, qui ont su s'adapter aux besoins spécifiques de ses personnes, qu'il s'agisse de primo-arrivants, de "dublinés" ou de réfugiés statutaires.
Une prise en charge globale et pluridisciplinaire qui a sollicité tous les savoirs-faire d'Aurore : hébergement d'urgence ou accompagnement vers le logement pour les réfugiés statutaires, accès aux soins pour des personnes fragilisées par des conditions d'exil et de migration extrêmement éprouvantes, insertion sociale et professionnelle avec notamment un volet linguistique, primordial pour ces personnes souhaitant s'installer durablement en France.
Aurore a souhaité développer, en parallèle de ces actions de mise à l'abri, des dispositifs plus durables axés sur l'intégration des réfugiés statutaires, en s'appuyant noramment sur le principe d'effort national de l'accueil, face à une situation parisienne saturée.
Après l'ouverture en Ile-de-France de plus d'une dizaine de centres d'hébergement dédiés, parfois très provisoires afin de pallier l'urgence sociale et sanitaire des situations de campements, Aurore a souhaité développer, en parallèle de ces actions de mise à l'abri, des dispositifs plus durables axés sur l'intégration des réfugiés statutaires, en s'appuyant noramment sur le principe d'effort national de l'accueil, face à une situation parisienne saturée.
C'est ainsi qu'est né le Programme familles réinstallées d'Aurore, créé en décembre 2016 et destinés aux familles réfugiées statutaires réinstallées en France par le biais du Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies. Ainsi, pendant une année, ces familles se voient accompagnées dans l'ensemble de leurs démarches d'installation - logement, insertion professionnelle, santé, ouverture de droits, scolarité... -, installation qui se fait en province, du fait d'un parc locatif et d'un marché de l'emploi beaucoup moins denses dans les régions visées.
A ce jour, ce sont 96 familles, soit 480 personnes, qui ont été accueillies dans ce cadre. D'ici mars 2019, plus de 300 personnes supplémentaires devraient avoir rejoint le dispositif.
UNE JOURNÉE PARTICIPATIVE POUR PENSER AUTREMENT L'ACCUEIL
Particulièrement mobilisées cette année, les équipes d'Aurore qui accompagnent les personnes réfugiées au quotidien ont souhaité participer activement à l'événement du 20 juin, organisé avec la Ville de Paris et le HCR pour l'édition 2018 de la Journée mondiale des réfugiés.Organisé place de la République à Paris et réunissant les principaux acteurs associatifs impliqués auprès des personnes réfugiées, l'événement a souhaité être propice à la rencontre et aux échanges entre professionnels, bénévoles, réfugiés, citoyens engagés et riverains curieux. Fresque participative, conférences, speed dating bénévoles, concerts, défilés, tournoi de foot et de lutte, prise de paroles de figures politiques ou associatives... Cette belle journée a permis de faire un état des lieux de la situation actuelle de l'accueil des réfugiés, mais aussi d'envisager ensemble les pistes d'évolution de celui-ci, concernant notamment l'intégration durable des réfugiés statutaires et le sort des "dublinés", particulièrement préoccupant dans les centres d'hébergement et campements parisiens.
Enfin, cette journée solidaire en faveur des personnes exilées aura, sans aucun doute, permis d'éveiller des vocations chez de futurs bénévoles !